Aujourd’hui, j’ai en­vie de vous par­ler des fa­meux 3 Do­shas (Vāta, Pit­ta et Ka­pha) qui tra­vaillent en­semble pour un fonc­tion­ne­ment phy­sio­lo­gique har­mo­nieux et de la pré-​conception, phase es­sen­tielle en Āyur­ve­da dans le but d’avoir des en­fants en bonne san­té. Et ce sera l’opportunité de dis­til­ler plein d’informations fort utiles pour tout un cha­cun, pro­jet bébé ou pas. C’est parti !

Quelques mots sur le dé­sir en couple

En Āyur­ve­da, à par­tir du mo­ment où nous nous éta­blis­sons en mé­nage, dans une vie de couple et que nous avons des re­la­tions sexuelles ré­gu­lières, chaque par­te­naire de­vrait prendre des thé­ra­pies « Va­ji­ka­ra­na », com­mu­né­ment ap­pe­lées « aphro­di­siaques » non pas dans le sens char­nel mais bien dans le sens pro­tec­teur de la san­té. Tout sim­ple­ment, les tis­sus re­pro­duc­teurs sont sol­li­ci­tés et ils sont es­sen­tiels pour la for­ma­tion de Ojas, notre ré­serve d’énergie, en par­tie res­pon­sable de notre im­mu­ni­té. On veut donc ren­for­cer les tis­sus re­pro­duc­teurs pour gar­der un Ojas bien rempli.

Ceci né­ces­site bien sou­vent une consul­ta­tion ayur­vé­dique pour chaque membre du couple afin de faire un état des lieux de leur san­té, des dés­équi­libres (tout le monde a des dés­équi­libres des Do­shas) et leurs causes. Quand les dés­équi­libres sont trai­tés et/​ou mi­neurs en agis­sant à leur cause-​même, alors les thé­ra­pies Va­ji­ka­ra­na peuvent être mises en place de ma­nière ajus­tée à chaque per­sonne. Se­lon la consti­tu­tion de base de chaque par­te­naire, l’hygiène de vie et le ré­gime dié­té­tique pour res­ter en équi­libre va­rie… mais aus­si le nombre de rap­ports sexuels. Ce qui est vrai pour tous, c’est qu’un ex­cès de rap­ports sexuels va fa­ti­guer les tis­sus re­pro­duc­teurs et di­mi­nuer Ojas.

Ain­si, la concep­tion se fait d’abord et avant tout dans l’amour, chaque par­te­naire s’est pré­pa­ré au préa­lable pour être en su­perbe san­té car ain­si leurs ga­mètes se­ront au top et au mo­ment de la concep­tion, cha­cun trans­met­tra une belle éner­gie à bébé… et mieux vaut faire le plein d’énergie car, au-​delà de l’amour in­com­men­su­rable res­sen­ti quand on ac­cueille notre bébé, c’est aus­si ha­ras­sant un nouveau-​né puis un jeune en­fant, l’allaitement est aus­si exigent en termes d’énergie. Alors, faites le plein à gogo avant de concevoir.

Quand la fer­ti­li­té n’est pas au rendez-vous

Il y a plein de rai­sons qui peuvent ex­pli­quer une in­fer­ti­li­té aus­si bien phy­sio­lo­giques que psy­cho­lo­giques. Pour cela, une consul­ta­tion per­son­nelle est ap­pro­priée afin tels des dé­tec­tives d’enquêter pour iden­ti­fier la si­tua­tion de cha­cun. Un ac­com­pa­gne­ment en pré-​conception per­met aus­si de prendre le temps de se pré­pa­rer à tous les ni­veaux (phy­sique, psy­cho­lo­gique, spirituel).

Il est re­com­man­dé de d’abord consul­ter en Āyur­ve­da et de se don­ner 1 an pour es­sayer avec des trai­te­ments na­tu­rels car, dans la ma­jo­ri­té des cas, les ré­sul­tats sont ex­cel­lents. Bien évi­dem­ment, les ré­sul­tats dé­pendent clai­re­ment de l’énergie que vous met­tez aus­si à suivre le trai­te­ment que votre thé­ra­peute vous a pro­po­sés. Dans le cas où ça ne fonc­tion­ne­rait pas pour vous, vous pour­rez en­suite en­ta­mer le pro­ces­sus d’une pro­créa­tion mé­di­ca­le­ment as­sis­tée. L’inverse est plus dé­li­cat car les tech­niques de la mé­de­cine mo­derne sont in­va­sives et risquent de di­mi­nuer dras­ti­que­ment vos chances avec la mé­de­cine tra­di­tion­nelle. En ef­fet, quand les tis­sus sont en­dom­ma­gés, on ne peut pas re­ve­nir en ar­rière en Āyur­ve­da. Tou­te­fois, gar­dez foi et es­poir, il y a tou­jours des le­viers d’actions et aus­si des miracles !

Et les Do­shas dans tout ça !

Un Do­sha fonc­tionne bien s’il est équi­li­bré c’est-à-dire s’il n’est ni trop faible ni trop en ex­cès. C’est en ayant des Do­shas en forme que les tis­sus re­pro­duc­teurs le se­ront aus­si et que Ojas sera rem­pli en abondance !

Pour un pro­jet bébé, on mise d’abord et avant tout sur l’équilibre de Vāta Do­sha. Vāta si­gni­fie « ce qui fait bou­ger les choses » en sans­krit car c’est le Do­sha qui met en mou­ve­ment, c’est la force vi­tale, c’est lui qui ac­tionne les deux autres Do­shas. Plus pré­ci­sé­ment, on sou­haite qu’un as­pect de Vāta qui siège dans le bas­sin soit stable, jus­te­ment parce que c’est là où se lo­ge­ra votre bébé. Aus­si, on veut que Vāta Do­sha soit tran­quille, posé dans son trône pour gar­der votre fœ­tus, le pro­té­ger et ne pas le lais­ser par­tir avant le terme. Ce qui est tou­jours vrai pour apai­ser Vāta Do­sha, c’est d’instaurer des rou­tines, une ré­gu­la­ri­té au quo­ti­dien : man­ger et se cou­cher aux mêmes heures, ra­len­tir, en bref, se po­ser et s’ancrer au quotidien.

Pit­ta si­gni­fie en sans­krit « ce qui di­gère les choses ». C’est le Do­sha res­pon­sable de toutes les trans­for­ma­tions chi­miques et mé­ta­bo­liques dans notre corps, il est re­lié aus­si à notre vi­sion des choses. Il est as­so­cié au feu, ce feu in­té­rieur qui nous vi­vi­fie, nous rend vi­vant mais at­ten­tion on ne veut que ce feu brûle la vie. Aus­si, ce qui est gé­né­ra­li­sable pour Pit­ta est de ne pas man­ger trop acide. Ou­bliez tous les re­pas préparés/​transformés, les sauces to­mates en boîte, les viandes rouges in­dus­trielles, les char­cu­te­ries… qui sont hy­per aci­di­fiants et qui n’apportent rien de bon pour votre san­té car ce sont des ali­ments « morts » donc sans énergie.

Ka­pha si­gni­fie « ce qui lie les choses entre elles ». Il est res­pon­sable de la co­hé­rence des tis­sus, de leur bon dé­ve­lop­pe­ment, de la sta­bi­li­té phy­sio­lo­gique, c’est le conte­nant des deux autres Do­shas. Il est es­sen­tiel no­tam­ment en gros­sesse pour le dé­ve­lop­pe­ment du fœ­tus, de son pla­cen­ta, des seins etc mais aus­si au quo­ti­dien pour lu­bri­fier le corps, contre-​carrer l’acidité, le pro­té­ger des chocs. Là en­core, le conseil gé­né­ral que je peux trans­mettre à tous, c’est de ne pas man­ger d’aliments lourds à di­gé­rer au dî­ner, c’est le cas des yaourts à ban­nir le soir et de la plu­part des pro­duits animaux.

En­fin, une as­tuce san­té pour aug­men­ter les fluides re­pro­duc­teurs, c’est de prendre une demi-​cuillère à café de Ghee (ou beurre cla­ri­fiée) dans un verre d’eau chaude le ma­tin, avant le petit-​déjeuner… Es­sayez pen­dant 1 mois, observez-​vous et ju­gez par vous-même 🙂

Voi­là pour aujourd’hui, je vous sou­haite de rayon­ner la bonne santé !

Sur ce, à très très bientôt !

Les autres articles

Les com­pé­tences du nouveau-né

Nous par­lons ici de l’en­vi­ron­ne­ment fa­vo­rable aux com­pé­tences du nouveau-​né, sur­tout dans sa pre­mière heure de vie. Je vous ex­pli­cite les com­pé­tences de bébé qui peuvent alors se ma­ni­fes­ter et abou­tir à la pre­mière té­tée spon­ta­née (et in­do­lore !). Vous com­pren­drez ain­si pour­quoi il faut re­pous­ser les pre­miers soins de bébé — né à terme et en san­té — et pen­ser en termes de continuité.

10 re­com­man­da­tions de lec­ture en périnatalité

Je vous parle de 10 livres que je vous re­com­mande en pé­ri­na­ta­li­té : ils sont beaux, ils font sens et même une vraie dif­fé­rence sur le che­min d’être ou de de­ve­nir pa­rents. C’est mer­veilleux à quel point un livre peut trans­for­mer, tou­cher, faire du bien, ai­der. Bonnes (re)lectures et n’­hé­si­tez pas à par­ta­ger vos propres coups-de-coeurs !

La fa­brique d’un père

Le père, ce­lui avec le­quel mère et père forment la paire es­sen­tielle au dé­ve­lop­pe­ment de leur en­fant. La res­pon­sa­bi­li­té d’être père est un vaste su­jet. Au­jourd’­hui, je mets en exergue 3 rôles in­dis­pen­sables du co-​parent dans le dé­but de l’­his­toire de vie de votre nou­velle fa­mille. C’est par ici !

De l’expérience du de­ve­nir mère

De­ve­nir mère, vaste su­jet que j’a­borde d’a­bord dans ses grands contours : l’ins­tant où l’on de­vient mère, l’an­nonce de la gros­sesse puis la ren­contre avec son bébé. Plu­sieurs op­por­tu­ni­tés d’­ho­no­rer la mère : elle a le pri­vi­lège de por­ter la vie, de nour­rir la vie et de vivre un océan d’amour.
Ôde aux mères.

Réus­sir son post-​partum entre tra­di­tion et modernité

Le post-​partum a long­temps été un su­jet ta­bou. Au­jourd’­hui on nous parle du « mois d’or », comme un temps de re­pos, sans en ex­pli­ci­ter vé­ri­ta­ble­ment les fon­de­ments ni la tra­di­tion.
C’est chose faite ici pour une vé­ri­table adap­ta­tion de la tra­di­tion ayur­vé­dique du pre­mier mois de votre nou­velle vie de fa­mille fa­cile à in­té­grer à la vie occidentale !